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Un olivier emblématique remporte le Noelanders Trophy XV
Texte et photos : Farrand Bloch - Traduction : Patrick Bosc

Un arbre emblématique
Le prix principal Noelanders Trophy est toujours remporté par un arbre possédant cette qualité symbolique indéfinissable. Que l'on aime ce bonsaï ou pas, cette année, c'est l'olivier d'Erasmo Garcia Fernandez qui a été primé. Car l'arbre possède précisément tous les atouts pour remporter le Noelanders Trophy : De la maturité, une ligne de tronc impressionnante, ainsi qu'un niveau élevé de finition et de raffinement. D'autres arbres présentaient ces qualités aussi, mais cet olivier exprime de la puissance, et son image est symbolique. Vu sous tous les angles, il présente une ramification incroyablement dense et beaucoup de conicité. On dirait qu'il est ainsi depuis des années, et semble parfait.
L'exposition
Un de mes arbres préférés a été le Buxus balearica de Luis Vallejo. Bien sûr, je suis un peu partial car je connais l'histoire de cet arbre. Mais de le revoir ainsi exposé m'a vraiment surpris, car il a acquis une telle maturité qu'il en est presque méconnaissable. Le feuillage est très dense, mais ne cache pas la ligne très mouvementée du tronc. Une excellente nouveauté a été d'interdire les photos. Lorsque cette décision a été annoncée, il y a eu beaucoup de mécontents, et même une vidéo de protestation sur Facebook. Mais au final, cela s'est révélé être une décision pertinente. C'était devenu pénible de devoir sans cesse s'excuser, puis de slalomer entre les photographes en herbe et autres divers trépieds. On a pu enfin déambuler dans le calme et profiter paisiblement de la beauté des arbres.

Le grand gagnant : Olea europeae sylvestris, d'Erasmo Garcia Fernandez (60 cm). Photo : Willy Evenepoel.
Des visages réjouis
Dans la zone marchande, il fallait se frayer un passage. Mais dans un sens positif ! En effet, les marchands ont été très satisfaits, après une année 2013 en demi-teinte. Les importantes chutes de neige avaient rendu les routes très difficiles d'accès l'an dernier. Il m'a semblé que la partie destinée aux marchands s'étend d'année en année. Ou cela va t-il s'arrêter ? Marc Noelanders m'a confié qu'une salle supplémentaire serait probablement ajoutée l'an prochain, car la zone actuelle commence à être trop petite. La manifestation ne pourrait plus désormais se tenir dans le vieux théâtre "Muse" comme auparavant.
Discussions sur scène
Des démonstrations ont été animées par Kevin Willson (GB), Sandro Segneri (Italie), David Benavente (Espagne) et Ryan Neil (USA). Elles ont eu lieu dans l'espace théâtre situé au sous-sol, et étaient commentées et traduites par Marc de Beule et Walter Pall. Les organisateurs ont fourni de magnifiques sujets à travailler. Chacun a reçu un arbre intéressant à former, et racontant une histoire. Mais l'énorme pin travaillé par Ryan Neil m'a frappé. Il a transformé un sujet de la taille d'un arbre de jardin en splendide cascade. Je me suis demandé quel potier pouvait créer un pot pour ce genre d'arbre. Kevin Willson donné une conférence sur la sculpture du bois mort, illustrant ses propos avec une machine dangereuse sans aucune protection. Même Walter Pall s'en est inquiété, mais Kevin a précisé que ses 25 ans d'expérience lui donnaient assez d'assurance pour travailler ainsi. Après que Walter ait précisé "ne travaillez pas ainsi chez vous", la besogne a commencé en silence. Pour la démo de David Benavente, Walter a mentionné une "branche à fort potentiel", mais David avait déjà décidé de la supprimer, et a créé un très bel arbre malgré tout.
Nominé en catégorie caducs : le Zelkova serrata d'Alain De Wachter (46cm) photo : Willy Evenepoel
Tous les ans, les arbres exposés sont immortalisés par l'excellent photographe Willy Evenepoel qui a travaillé durant des heures et des heures pour couvrir toutes les prises de vues. Le comité d'organisation du Noelanders Trophy est reconnaissant envers tous ceux qui ont travaillé durant ces années pour rendre possible cette événement extraordinaire, et aussi envers les membres de clubs qui ont travaillé sur leur temps libre pour mettre sur pieds l'exposition. Nous sommes impatients d'être à l'année prochaine pour la nouvelle édition.
Un Rhododendron indicum d'Udo Fischer (54 cm). Photo : Willy Evenepoel.